Association de Défense de l'Environnement de Villeneuve-Loubet
Concernant la décharge de déchets inertes de la Roque, le tribunal administratif de Nice vient d’informer notre association par un courrier en date du 7 juin 2017 que notre recours est inscrit pour une date d’audience qui pourrait avoir lieu entre le 30 août et 8 décembre 2017.
De plus, nous venons d’apprendre qu’une demande était en cours afin de réaliser sur ce site de La Roque une plateforme de tri de mâchefers (résidus issus de l’incinération des ordures ménagères).
Quelle sera l’étape suivante sur ce site alors qu’une partie des déchets ménagers de l’Ouest des Alpes Maritimes continue à être transportée dans d’autres départements comme les Bouches du Rhône, et qu’il sera bientôt interdit de les exporter à l’extérieur de notre département ? Il y a de très gros risques que la carrière de la Roque les accueille car les sites de traitement des déchets ménagers et assimilés qui devaient être construits près de Cannes et Grasse n’ont jamais vu le jour (Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés des Alpes-Maritimes). Une décharge à ciel ouvert comme la Glacière pourrait très bien voir le jour à la Roque.
Nous devons rester très vigilants et mobilisés. Après les décharges du Jas de Madame et surtout de la Glacière où nous avons connu l’enfer, il est hors de question que cela se renouvelle. Lire article de Nice Matin du 19 juillet 2017 ci-dessous
DECHARGE DE LA ROQUE - AUDIENCE AU CONSEIL D'ETAT - LE 15 SEPTEMBRE 2016
Le 15 septembre 2016 a eu lieu l’audience en conseil d’état suite au pourvoi déposé par l'Entreprise Jean SPADA.
Ce pourvoi demande:
1°) d'annuler l'arrêt n° 13MA00087 du 28 octobre 2014 par lequel la cour administrative d'appel de Marseille a rejeté sa requête tendant à l'annulation du jugement n°s 0904750-1001618 et 1001631 du 28 décembre 2012 par lequel le tribunal administratif de Nice a annulé l'arrêté du 28 octobre 2009 du préfet du département des Alpes-Maritimes l'autorisant à exploiter une installation de stockage de déchets inertes sur le site de l'ancienne carrière de La Roque, sur le territoire de la commune de Roquefort-les-Pins,
2°) de renvoyer l'affaire à la cour administrative d'appel de Marseille, sur le fondement de l'article L. 821-2 du code de justice administrative,
3°) de mettre solidairement à la charge de la commune de Rochefort-les-Pins, de l'association Energie pour Roquefort-les-Pins, de l'association Comité de sauvegarde de l'environnement et des sites de Roquefort-les-Pins, de M. Ray et de l'association Défense Environnement de Villeneuve-Loubet, la somme de 6 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Le rapporteur public a demandé le rejet du pourvoi.
Le jugement est en délibéré mais nous pouvons penser que le recours de SPADA sera rejeté.
Il n’y a pas de conséquence sur le terrain car la décharge est toujours en activité en raison de l’arrêté préfectoral du 4 décembre 2014.
Il y a fort à penser que nous allons maintenant obtenir une date d’audience concernant notre recours contre le second arrêté préfectoral de décembre 2014 autorisant le fonctionnement de la décharge.
Lires les articles de Nice Matin du 19 septembre 2016: Conseil d'Etat La Roque nouvelle catastrophe écologique
Voir l'arrêté préfectoral du 4 décembre 2014 Voir l'article de Nice Matin du 6 février 2015 Voir la vidéo de France 3 Cote d'Azur
Malgré les décisions de justice (Tribunal Administratif de Nice décembre 2012 et de la Cour administrative de Marseille octobre 2014) qui ordonnaient l'annulation de l'arrêté préfectoral du 28 octobre 2009, l'Etat a refusé d'exécuter le jugement prétextant qu'il y avait toujours une autorisation qui permettait le fonctionnement de la décharge de la Roque.
Aussi, le 12 novembre 2014 l'avocat de l'ADEV envoie une demande préalable au Préfet, lui demandant de suspendre l'exploitation de l'installation.
Le Préfet ne répondait pas à cette demande mais par arrêté du 4 décembre 2014 autorisait à nouveau l'entreprise JEAN SPADA à exploiter une installation de stockage de déchets inertes sur le de l'ancienne carrière de "La Roque".
Tromperie de l'Etat:
Et pourtant les Associations, Collectivités concernées, services de l'Etat avions trouvé une solution raisonnable pour un ISDI respectant l'environnement avec le préfet de l'époque M. Christophe Mirmand en 2012.
Le préfet actuel des A.M. Adolphe Colrat décide la création d'une décharge gigantesque en fustigeant les engagements et les décisions du préfet précédent.
Mais il en est pas à son premier coup, rappelez vous il y a tout juste un an, il autorisait l'Evaporateur de lixiviat dit "BGVAP" de la Glacière contre l'avis de la commissaire enquêtrice et de l'ARS qui s'était abstenue.
Pour rendre le site de la Roque compatible avec le POS de la commune, ces hauts responsables de l'Etat ont décidé de déclarer le projet(ISDI) d'intérêt général.
Ainsi, ils ont ainsi modifié le POS de la commune de Roquefort Les Pins sur l'ensemble de la surface de la carrière de la Roque.
Ignorant dans son arrêté que prés de 2 millions de tonnes de mâchefers y sont stockés à même le sol en toute illégalité.
UN DESASTRE ENVIRONNEMENTAL SANS PRECEDENT !!!
Que prévoit ce nouvel arrêté du 4 décembre 2014 ?
Comparaisons entre les arrêtés de 2009 et 2014
Arrêté préfectoral 2009 2014
Volume autorisée: 3 000 000 m3 5 330 000 m3
Tonnage annuel: 6 000 000 tonnes 10 660 000 tonnes
Flux annuel : 500 000 tonnes 900 000 tonnes
Durée: 12 ans 12 ans *
Comité de suivi: oui non
Destruction des
espèces protégées: non oui
* depuis 5 ans l'activité existe
Pour comparaison le volume de la décharge de la Glacière = 3 000 000 m3
Destructions des espèces protégées: Ce nouvel arrêté préfectoral ne respectent pas notre qualité de vie et notre Environnement, prévoyant même la destruction des espèces végétales et animales protégées identifiées sur le site afin de permettre la réalisation de l'ISDI de la Roque (voir article 8-3-a de l'arrêté ci-dessous)
Absence d'étude d'impact et d'enquête publique comme le prévoit le code de l'Environnement pour les grands travaux.
Article R122-2 du code l'Environnement: Les travaux, ouvrages ou aménagements énumérés sont soumis à une étude d'impact de façon systématique si:
"CATÉGORIES D'AMÉNAGEMENTS, d'ouvrages et de travaux: Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE):
Affouillements et exhaussements du sol: Les affouillements et exhaussements du sol dont la hauteurexcède deux mètres et qui portent sur une superficie égale ou supérieure à deux hectares"
Un rapide calcul permet de déduire une moyenne de hauteur de remblais sur le site de 86.60 mètres, sur une superficie de 61500 m2 (5330000 m3/61500 m2 = 86.60 mètres).
L'étude d'impact et l'enquête publique étaient donc obligatoires.
Un trafic de poids lourds (PL) incompatible avec le réseau routier actuel.
Les données fournies par l'entreprise Jean SPADA montrent qu'en période de pointe (2010) l'ISDI recevait 400PL/jour , soit 800 PL/jour sur la RD6085.
Dans l'arrêté préfectoral du 4 décembre 2014 le flux autorisé à été doublé (*1.8).
Ainsi le nombre de poids lourds empruntant la RD6085 (circulant de jour) pour ce rendre à la décharge de la Roque sera de 800*1.8, soit 1440 PL/jour.
Ce flux de poids lourds traversant Villeneuve Loubet va entrainer en plus du trafic une pollution atmosphérique aux micro particules et bien d'autres choses.
D'ailleurs nous avons demandé à AIR PACA, la possibilité d'effectuer des contrôles de l'air sur cette route des plans où sont situés nos écoles maternelle, primaire, collège et complexe sportif.
Je voudrais également vous rappeler les conclusions du commissaire enquêteur lors de la modification du POS de la carrière de la Roque:
"La grande majorité des camions viendra de la zone côtière du département, et donc ne passera pas dans Roquefort les Pins. Il y aura sur Villeneuve-Loubet un impact plus important."
Une montagne de déchets va être créée, d'une hauteur impensable, le volume de déchets va doubler:
La hauteur de déchets devrait atteindre dans certains endroits de la carrière les 180 mètres de dénivelé par rapport à la côte actuelle, bouleversant l'environnement des populations riveraines, notamment les lotissements situés à quelques mètres de la décharge.
Stockage illégale de mâchefers existant sur le site:
Sur ce site prés de 2 Millions de tonnes de mâchefers y sont stockés à même le sol sans autorisation depuis plusieurs années.
Ces mâchefers en ce qui soient valorisable ou pas n'ont pas vocation à être stockés durablement.
La circulaire du 9 mai 1994 sur les mâchefers précisent que ces matériaux ne trouvent pas de débouchés, et ne sont donc pas valorisés, leur stockage permanent doit être effectué dans une installation de stockage de déchets ménagers et assimilée dument autorisée.
Les mâchefers sont déchets dangereux et ne sont surtout pas des déchets inertes, ils auraient du être déjà retirés du site.
Comment vont -ils réagir après avoir été recouverts et écrasés par prés de 11 millions de tonnes de déchets inertes ?
Les nappes phréatiques situées à proximité du site alimentent en eau potable les communes de Cagnes/Mer, Villeneuve Loubet,…. qui peut nous garantir qu'elles ne seront-elles pas polluées ?
Le grenelle de l'environnement n'est pas respecté:
Dans la liste des déchets admissibles au moins 5 sont largement recyclables : le béton, les briques, les terres et cailloux, les terres et pierres.
Obligation de tri préalable:
La surface dédiée au stockage provisoire des matériaux recyclables est insuffisante en regard des volumes traités journellement sachant que la partie recyclée doit représenter environ 60 à 70% des volumes reçus.
Sur l’urgence à créer des sites de stockages de déchets inertes
Il existe des sites de stockage dans les Alpes Maritimes comme La Turbie, St André de Nice, Gourdon, carrière du Cloteirol, … il n’y a donc pas de pénurie,
Il n'était donc pas nécessaire de créer un site aussi gigantesque !!!
Comité de suivi: Afin de permettre une information sur les conditions d'exploitation M. Francis LAMY, le préfet en 2009 avait décidé la création d'un comité de suivi réunissant l'exploitant, les services de l'Etat, les collectivités concernées, la CCI et les associations de riverains.
Dans ce nouvel arrêté préfectoral, Le Préfet Adolphe Colrat supprime le comité de suivi initialement créé alors que ce nouvel arrêté autorise un volume de déchets 2 fois supérieur à celui autorisé en 2009.
Devant cette nouvelle situation, l'ADEV a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Nice le 4 février 2015 demandant:
- L'annulation de ce nouvel arrêté préfectoral en date du 4 décembre 2014.
-Enjoindre conjointement à l'Etat et à la Société JEAN SPADA, dès notifications du jugement à intervenir, de stopper toute activité de stockage de déchets inertes sur le site de l'ancienne carrière de la Roque et de ne pas la poursuivre sous couvert d'un récépissé de déclaration au titre des installations classées.
A très bientôt,
Nous allons avoir besoin de vous !
Serge JOVER
Président de l'ADEV
Voir l'arrêté préfectoral du 4 décembre 2014
Voir l'article de Nice Matin du 6 février 2015
Voir la vidéo de France 3 Cote d'Azur
Le 13 octobre 2015, notre président Serge Jover accompagné du sénateur-maire de Valbonne Marc Daunis, s'est rendu au Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie.
Ils y ont rencontré Madame Patricia Blanc, Directrice Générale de la prévention des risques concernant l'Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI) de la Roque située sur la commune de Roquefort-Les-Pins.
L'ADEV met en demeure le préfet des alpes maritimes de fermer La Roque !
Le maire de Roquefort les Pins demande l'arrêt de la décharge !